LA GRANDE GUERRE

par Ange Delaval

Lettres des Poilus

LA GRANDE GUERRE

3 décembre 1917

La censure, tu le sais, est impitoyable ici, et certains pauvres poilus ont appris à leurs dépens qu’ils ne devaient pas avoir la langue trop longue, ni même recevoir des lettres (qui sont d’ailleurs supprimées) sur lesquelles les parents ont souvent aussi la langue un peu longue.

C’est révoltant mais c’est ainsi. Il semblerait qu’une lettre est un chose sacrée, il n’en est rien. Sois donc prudent, ma chérie, et si tu veux que je reçoive toutes tes lettres, ne me parle pas de la gerre. Contente-toi de me parler de ntore grand amur, cela vaut beaucoup plus que tout. Gros bécot.

Henri Bouvard

Août 1914 : les soldats partent sous les fleurs et les encouragements du peuple français. 

L’heure est grave, mais chacun veut défendre son pays et en découdre avec les « Boches ». 

Peu de temps après commence la guerre des tranchées, qui plonge les hommes dans l’enfer de la boue, des rats, de l’angoisse et de la mort. 

Sur les huit millions de poilus mobilisés entre 1914 et 1918, plus de deux millions ne reverront pas leur village natal. 

Plus de quatre millions souffrent de graves blessures, pour la plupart irréversibles. 

Mais, au-delà des séquelles physiques, ils sont à jamais marqués par l’horreur de cette guerre. 

Huit décennies plus tard, suite à l’appel de Radio France, des milliers de personnes envoyèrent les lettres de poilus conservées par leurs familles. 

Cet ouvrage en présente une centaine, qui n’ont pas vieilli. Ces mots déchirants incitent les nouvelles générations au devoir de mémoire, au devoir de vigilance et à l’humanité.

Résumé de lecture par Ange, en LSF

Bande annonce du film 1917

Résumé court du film en langue des signes – Média LSP

Média LSP

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